Baguage de bécasse

Le baguage de bécasse, une méthode de suivi et de recensement ornithologique, demeure une pratique relativement rare mais extrêmement précieuse dans l’étude des populations d’oiseaux, particulièrement au printemps. Cette technique s’avère être l’une des plus efficaces pour collecter des données sur les bécasses, en complément ou en alternative au comptage sonore de leur chant nocturne, connu sous le nom de “croule”. Le chant de la bécasse est un indicateur utilisé par les ornithologues pour estimer la présence et la densité des populations au cours de la période de reproduction. Cependant, le baguage offre une dimension supplémentaire en permettant de recueillir des informations précises sur les individus, telles que leur âge, leur état de santé, et leurs déplacements.

Au printemps dernier, j’ai eu l’opportunité de participer à une session de baguage de bécasses, une première pour moi, en compagnie de passionnés d’ornithologie, dont Gilles Champagne du Club des Bécassiers du Québec (CBQ). Cette expérience s’est révélée être exceptionnelle à plusieurs égards.

Le processus de baguage consiste à capturer délicatement les oiseaux dans leur habitat naturel, souvent à l’aide de filets spéciaux ou de techniques de capture douces qui ne leur causent aucun mal. Une fois capturée, chaque bécasse est équipée d’une petite bague métallique autour de la patte. Cette bague est gravée d’un numéro unique qui permettra d’identifier l’oiseau tout au long de sa vie. Des informations vitales sont également collectées, comme le poids de l’oiseau, son sexe, et des mesures corporelles. Après le baguage, les oiseaux sont relâchés sains et saufs dans leur environnement.

Cette méthode de baguage fournit des données inestimables pour la recherche ornithologique, notamment en ce qui concerne les habitudes migratoires, la longévité, et les taux de survie des bécasses. Elle aide également à évaluer l’impact des activités humaines sur ces populations et à ajuster les pratiques de conservation en conséquence.

L’expérience du baguage m’a non seulement permis d’approfondir mes connaissances sur ces oiseaux fascinants mais aussi de contribuer, à mon échelle, à la protection et à l’étude de leur population. La collaboration avec des experts et passionnés, tels que ceux du CBQ, enrichit cette aventure scientifique d’une dimension humaine et partagée, renforçant l’importance de la conservation et de l’étude des espèces dans leur milieu naturel.

 

Traquer le gibier de façon à ne pas piétiner les jeunes bécasseaux lors la prise d’émanation du chien est primordiale.

L’équipement est fort rudimentaire…

Lorsqu’on s’engage dans l’activité de baguage d’oiseaux, certains équipements spécifiques sont essentiels pour mener à bien cette tâche délicate et respectueuse de l’environnement. Explorons de manière approfondie ces outils :

1. Équipé d’un bon chien d’arrêt

Les chiens d’arrêt sont entraînés pour trouver et pointer les oiseaux sans les blesser, ce qui est crucial pour le baguage. Leur rôle est de localiser discrètement les oiseaux sauvages et de signaler leur présence à l’ornithologue ou au bagueur sans perturber l’oiseau. Le chien reste immobile, souvent avec une patte levée, pour indiquer l’emplacement précis de l’oiseau. Cette capacité permet de minimiser le stress pour l’oiseau lors de l’approche et assure une capture sans dommage pour l’étude ou le baguage.

2. Une paire de pinces spécifique afin de presser la bague sur la patte de l’oiseau

Cet outil ressemble à une pince, mais est spécifiquement conçu pour manipuler les bagues d’identification qui seront attachées autour de la patte de l’oiseau. La précision et la délicatesse sont primordiales, car il faut s’assurer que la bague est suffisamment serrée pour ne pas tomber, tout en veillant à ne pas blesser la patte de l’oiseau. Ces pinces permettent d’ajuster avec précision la taille de la bague selon l’espèce et la taille de l’oiseau, garantissant ainsi son confort et sa sécurité.

3. Un filet de pêche avec des mailles non plastifiées

Pour la capture des oiseaux destinés au baguage, il est souvent utilisé un filet de type “japonais” ou “mist net”, qui doit être choisi avec soin. Les mailles non plastifiées sont cruciales pour éviter les blessures, car elles sont plus douces et moins susceptibles de causer des dommages aux plumes ou à la peau de l’oiseau lors de la capture. Ces filets sont conçus pour être quasi-invisibles pour les oiseaux, leur permettant ainsi d’être capturés en toute sécurité sans préjudice. La finesse et la souplesse de ces mailles réduisent également le risque que l’oiseau se blesse en se débattant après avoir été capturé.

L’ensemble de ces équipements, lorsqu’il est utilisé par des individus formés et conscients des meilleures pratiques de manipulation des oiseaux, permet un processus de baguage respectueux et éthique. Le baguage fournit des données précieuses pour la recherche en ornithologie, contribuant à la conservation des espèces et à la compréhension de leurs migrations et de leur écologie.

 

Le but du baguage est de suivre l’évolution et la santé des bécasses sur tout le territoire du Québec afin de protéger l’espèce. 

CBQ

 

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